Cobaye voudrait comprendre le but de l’expérience

Voila ça fait maintenant quelques temps que je me dis qu'il faut que je vous dise au revoir. J’ai pas pris le temps d'écrire dernièrement. De toute façon je me suis rendu compte que Joueb ne pourrait pas remplacer vraiment ce qui me manque...des personnes physiques à qui parler. N'habitant pas en France, je n'ai que très peu de chance de pouvoir rencontrer les autres personnes de Joueb, et je préférerais donc faire un effort pour rencontrer du monde autour de moi plutôt que de me renfermer sur mon blog. Je sais que les deux ne sont pas incompatible, mais bon c'est comme ça.

Parfois je souhaite certaines choses que je n’arrive pas à faire ou à avoir. Est-ce que je n’y arrive pas parce que c’est au-delà de mes possibilités ? Ou bien est-ce parce que j’ai un blocage psychologique qui m’empêche d’essayer de peur d’être déçu par le résultat ?  Après tout je ne me contente jamais de ce que j’ai et donc le bonheur réside dans l’impossibilité d’obtenir ce que j’aimerais. Le jour où je les aurais la joie que cela me procurera ne sera qu’éphémère. De ce point de vue c’est plus la tentation du bonheur qui m’intéresse. Peut-être que c’est ça qui m’empêche de faire le nécessaire pour obtenir ce que je veux. D’un autre côté je me demande souvent si je n’utilise pas ce raisonnement seulement comme une excuse pour cacher mes faiblesses. Ce mensonge que je me fait m’évite de voire la réalité en face et de devoir accepter qu’il y a des choses pour lesquelles je suis mauvais.

Aujourd’hui il pleuvait, pas beaucoup ; juste assez pour m’obliger à mettre ma capuche…et ça m’a fait plaisir. J’aime beaucoup marcher dans la rue, c’est un moment de détente privilégié, un moment de rêverie au début et à la fin de ma journée. Le problème c’est que souvent cette rêverie est interrompue par le regard des gens que je croise. Soit la personne à l’air sûre d’elle et je me rends compte à quel point ce n’est pas mon cas. Je regarde alors à droite et à gauche pour masquer mon embarras, j’évite à tout pris de croiser son regard. Si, par contre, le passant à un comportement aussi gêné que le miens, je le regarde avec un grand sourire pour essayer de lui montrer qu’il n’a pas de raison d’éviter mon regard, que je ne lui veux aucun mal. Malheureusement cette attitude là provoque l’effet contraire de ce qui était souhaité ! Mon compagnon d’infortune se demandant alors ce qui lui vaut ce sourire béat et commençant à croire que je me moque de lui.

Me voila de retour de chez mes parents où je suis allé passer quelques jours de vacances. J’avais pas vraiment prévu de rentrer à ce moment là de l’année, mais devant l’insistance de mes parents j’ai cédé et je me suis dis que je pouvais bien revenir une petite dizaine de jours…pas plus car sinon je deviens vraiment aigris et la fin des vacances ne se passe pas vraiment très bien, en tout cas pour moi. Bon 10 jours c’est supportable alors j’ai fait un effort et je suis revenu voire mes géniteurs adorés ! En fait je ne sais pas vraiment pourquoi ça me fait si peu plaisir de revenir. J’aime bien les avoir au téléphone, les voire, mais au bout de 2 jours j’ai vraiment l’impression d’être prisonnier et de ne rien pouvoir faire sans que ce soit analysé, pesé et jugé.

En ce moment je relis « l’exil et le royaume » de Camus. Je suis resté assez perplexe à propos d’un passage :

On ne se connaît pas vraiment, après tout on ne s’est parlé que quelques fois, mais j’aime pas te voire triste. Ça me rend malade de voire que tu t’accroche à des rêves de gamine et que ça t’empêche de vivre pleinement. Je sais que t’on copain t’a quitté il n’y a pas longtemps, mais après tout c’est sûrement ce que tu cherchais ? Tu as un peu tout fait pour, alors maintenant pourquoi essayer de recommencer la même chose avec quelqu’un d’autre qui t’indiffère ? Juste pour ne pas te sentir seule ? Je suppose que c’est difficile de se retrouver seul avec soi même après six ans, mais après tout vu que tu ne sais pas trop ce que tu veux de la vie c’est peu être mieux d’être seule pendant quelque temps histoire de mettre tes idées à plat.

Ca va faire maintenant prés de deux ans que je vie en collocation, et je me suis toujours promis de faire un petit dictionnaire des différents types de colocataire que l’on peut rencontrer, alors le voici. Je suis sûre qu’il ne sera jamais exostif, donc n’hésitez pas à faire par de vos types de colocataire !

Je ne pensais pas que l’on pourrait reprocher ça à quelqu’un un jour, mais apparemment c’est mon cas ! Je suis trop gentil. Etre gentil c’est bien, mais chez moi c’est presque maladif, j’ai toujours peur de faire quelque chose qui pourrait être mal interprété où qui pourrait froisser quelqu’un. J’en arrive à un point où je n’ose plus rien faire, et donc forcement je ne suis plus moi-même, je ne vie plus.

J’ai beau savoir que ce Joueb est anonyme, j’ai encore du mal à exprimer mes sentiments. C’est con, c’est pas forcement des idées très fortes ou dont je devrais avoir honte, mais ça fait tellement de temps que j’ai appris à cacher ce que je ressentais que j’ai peur d’écrire ce que je pense.